Bonjour les Amoureuse / eux 💕du Monde du Silence🐠,
Les flashs externes ont une puissance incomparablement supérieure à celle de nos petits flashs internes. Par contre, souvent nous sommes limités par le temps de recyclage (ou de recharge) de ces derniers. Dès lors comment profiter au mieux de la puissance et de la rapidité de recharge de nos flashs externes ? J’explore avec vous les différentes voies possibles.
En fonctions du type d’appareil et de votre besoin de performance, nous allons passer en revue les différentes possibilités qui s’offrent à vous en allant du moins performant vers le plus efficace. Et comme vous vous en doutez, cela dépendra du type de matériel, de ses possibilités et de votre volonté d’aller chercher la dernière optimisation possible.
Principe
Dans les solutions suivantes, le but va être de minimiser la puissance délivrée par le flash de l’appareil et de laisser le gros du travail pour les flashs externe sans pour autant sous-exposer la photo. Nous pourrons ainsi profiter de la puissance des flashs externes et de leur vitesse de recyclage (ou de recharge) afin de pouvoir photographier au flash: plus et plus fréquemment.
Connexion optique
Nous allons d’abord voir comment atteindre notre but lorsque nous avons une connexion par câble optique.
Appareils avec un flash interne n’ayant qu’un mode TTL avec un Flash externe en TTL
Les appareils photo compacts ont en général un flash qui ne peut fonctionner qu’en TTL. Il y a donc toujours une puissance délivrée en fonction de la situation. Il y a deux façons d’optimiser le fonctionnement du flash interne.
- Le flash externe amplifie le flash interne lors des pré-flashs. Le flash interne dira donc: il ne faut pas beaucoup de puissance (puisque ce qu’il détecte est son signal amplifié). Cette amplification est une donnée de construction des flashs externes. C’est le principe du S-TTL de chez Inon ou d’autres noms pour d’autres marques. Nous n’avons pas la main là-dessus. C’est le fonctionnement standard.
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Si votre appareil le permet (normalement tous les appareils récents) vous pouvez compenser la puissance du flash interne de -3 à +3 IL (parfois +1 IL au maximum). -3 correspondant à sous exposer de 3 diaphragmes (ou IL, EV) l’exposition due au flash. Votre flash interne délivrera donc moins de puissance et il consommera moins de batterie. Il faudra alors compenser par +3 la puissance du flash externe. Génial ? Oui et Non. Oui lorsque le sujet est proche et que vous n’avez pas besoin de trop de lumière. Dans certains cas, l’appareil ou le sujet n’évaluera pas bien votre sujet. Il sous-évaluera la puissance du flash. Vous voudrez plus mais vous ne le pourrez pas car vous serez déjà au maximum : +3. Il faudra donc retourner dans la configuration de l’appareil pour remonter la puissance du flash interne.
Comme tout automatisme, le TTL a ses limites, surtout lorsque l’on doit deviner ce qu’il fera pour le compenser dans un sens ou un autre qui nous convient mieux. Le changement des conditions ambiantes pouvant affecter la prédiction. C’est un peu comme viser une cible mouvante aléatoire: c’est plus difficile de deviner ce qui va se passer.
Appareils avec un flash interne n’ayant qu’un mode TTL avec un flash externe en Manuel
Dans cette configuration, nous allons également demander à l’appareil de systématiquement sous-doser la puissance du flash au maximum permis. Ensuite le Flash externe sera placé en mode manuel. Il faut bien s’assurer que votre flash externe le permette. C’est à dire qu’il puisse bien ignorer l’information des pré-éclairs et déclencher en mode manuel à la puissance voulue. C’est le cas des Inon (cf. l’article Flash Inon Z-330: tous ses boutons expliqués) ou des Retra (Flash Retra : hors du commun !). Ils ne sont sûrement pas les seuls. Vérifiez cela dans le mode d’emploi de votre flash.
Nous aurons donc un flash interne qui émettra de la lumière au minimum (sous dosage de la puissance du flash TTL, comme précédemment) et la bonne puissance sera donnée par le mode manuel.
Appareils avec une flash Interne doté d’un mode manuel et un flash externe en mode manuel
Ici nous arrivons déjà à un tout autre niveau de l’efficacité. C’est le cas des flashs internes des Réflex, sans doute des hybrides et de quelques rares compacts (comme certains Canon). Les quelques compacts de chez Sony que j’ai eu en main n’ont pas cette possibilité.
Le flash interne de l’appareil sera mis au minimum. Sur mon D800, je le mets à 1/128 de sa puissance. Cela suffit à envoyer un signal lumineux aux flashs externes à travers les fibres optiques. Le flash interne ne sert qu’à cela: donner l’ordre de déclencher. Le petit flash interne n’a donc pas besoin de beaucoup d’énergie pour se recharger. Il peut déclencher à nouveau très rapidement (moins d’une seconde). C’est le flash externe qui donne la puissance définie et qui devra fournir la puissance de charge. Ils ont à leur disposition des batteries en conséquence.
Outre les limitations du flash externe qui sont communes à toutes les configurations, il reste deux limitations liées au flash interne:
- L’échauffement du flash interne. À déclencher trop souvent et de façon fort rapprochée, il chauffera et l’appareil refusera de l’activer le temps de refroidir.
- Il faut tout de même une fraction de seconde pour déclencher entre chaque éclair. Néanmoins, cela n’est pas un souci selon mon expérience.
Qualité de la fibre optique ?
J’ai déjà entendu dire qu’il fallait faire attention à la qualité de la fibre optique pour qu’elle puisse transmettre le faible signal lumineux (1/128 de la puissance maximale). Personnellement, j’ai un flash avec un cable Inon à 75 € et un câble à 2 € d’un connecteur optique audio (Voir l’article Réparation d’un câble de flash – 3 fois moins cher (Vidéo)). Cela ne me pose aucun souci. Cela dépend évidemment également de la sensibilité du détecteur sur le flash. Les flashs Inon 240, 330 et Retra Pro s’en accommodent très bien.
Connexion électrique
C’est ici que nous avons la plus grande efficacité car nous n’avons plus d’émission de flash intermédiaire. Les commandes électriques du flash sont directement envoyées au flash externe par un câble métallique. Les seules limites de recyclage et de surchauffe sont dues au flash externe. Nous nous sommes affranchis des limites du flash interne (puisqu’il n’y en a plus 😉).
Cette solution ouvre également la possibilité d’utiliser son flash au-delà de la vitesse de synchronisation maximale standard (généralement 1/250 s) en utilisant le mode de synchronisation haute vitesse. Pour cela, il faut évidemment que le flash externe soit compatible et possède une connexion électrique.
Connexion hybride
La connexion hybride utilise un petit adaptateur qui s’installe sur la griffe du flash de l’appareil photo et qui traduit les impulsions électriques en signaux lumineux. Ceux-ci commandent optiquement des flashs externes. Je l’appelle donc hybride car pour l’appareil il s’agit d’une connexion électrique et pour les flashs il s’agit d’un signal optique. Il y a traduction.
A noter: il existe différents modèles selon les fonctionnalités (TTL ou simplement manuel), la taille et les appareils. Selon les caissons, les petites diodes seront un peu différentes pour se placer au mieux à l’intérieur.
A quoi bon un tel dispositif ?
La première utilisation peut être pour des appareils qui n’ont pas de flash interne et qui voudraient travailler avec des flashs externes qui n’ont pas de connexion électrique (uniquement commande optique). C’est par exemple le cas du couple Nikon D850 avec le Flash Retra Pro ou Prime. Mais cela peut être le cas d’autres marques et modèles haut de gamme qui ne “s’encombrent” pas d’un petit flash popup intégré (ex. Nikon Z9, D6, …).
Cela peut aussi être nécessaire lorsque nous voulons utiliser la fonction de synchronisation haute vitesse du flash externe mais que le petit flash popup ne le permet pas (cas de D800 avec le flash Retra Pro). Ici, il faut faire attention à bien choisir son système hybride. En effet, tous les modèles de petits adaptateurs ne permettent pas toutes les fonctionnalités des flashs. Heureusement, les fabricants et revendeurs sont assez prolixes sur les informations et compatibilités. En lisant leur site, vous trouverez votre bonheur.
Une dernière utilité est les prises de vue rapides. Par exemple, lorsqu’une tortue ou un requin passe, vous allez “mitrailler” votre sujet. Du moins vous allez essayer. La connexion électrique le permet dans la mesure de la capacité de votre flash externe (cf. paragraphe précédent). Avec le petit flash interne, vous allez être vite limité: il va permettre 2 ou 3 prises rapides (peut-être un peu plus), puis il va être limité par la recharge et ensuite la surchauffe. Vous resterez bloqué d’abord par le temps du recyclage (quelques secondes) et par la suite (après quelques séries de photos) par un délai de refroidissement (une à plusieurs minutes). Hors, avec un petit adaptateur, il transmettra les commandes directement à des petites LED qui enverront le signal. Les LEDs ne sont pas des flashs. Elles n’ont pas besoin de temps de charge car elles sont peu puissantes et ce sont des LEDs. Ensuite elles ne chauffent presque pas et ne vous limitent donc pas.
Conclusion
Selon votre appareil et votre flash vous avez différentes options pour maximiser l’utilisation de votre éclairage.
Pour les appareils avec une griffe de flash
- A mon sens la meilleure solution est le système hybride pour les appareil Reflex ou Hybride. Vous avez la flexibilité de la connexion optique: pas de noyade, câble bon marché, réparation facile, accès à presque tous les flashs (la connexion optique étant la plus répandue actuellement). Et vous avez les performances de la connexion électrique. (rafales, synchro haute vitesse, …)
- Ensuite, la connexion électrique est efficace: prise de vue en rafale, pas de recyclage de flash interne, Synchro haute vitesse. Une limite fréquente: impossibilité d’utiliser deux flashs externes en TTL avec ce type de connexion. Rares ou couteux sont les systèmes à deux flashs qui peuvent fonctionner en TTL. Pour ma part, j’utilise mes flashs le plus souvent en manuel. Il reste aussi que les câbles sont couteux à remplacer en cas de noyade et que certains très bons flashs (comme mes flashs Retra) n’acceptent pas la connexion électrique.
Pour les appareil avec un flash interne avec commande manuelle
- L’utilisation du flash de l’appareil en mode manuel à puissance minimale pour commander le flash externe (connexion optique) en mode manuel est le plus efficient. Cela ne demande aucun nouvel investissement et donne accès à une cadence plus élevée de flashs et une autonomie accrue de l’appareil
Pour les compacts
- Je recommande des flashs qui peuvent fonctionner en manuel avec une commande TTL provenant de l’appareil (ex. Inon Z-330 ou Retra Pro).
- La dernière solution est l’utilisation de la compensation TTL en négatif sur le flash de l’appareil et en positif sur le flash externe. Comme l’utilisation du TTl, le résultat sera fonction de la complexité de l’image composée.
Toutes ces solutions ne sont évidemment à envisager que si vous rencontrez des problèmes d’autonomie ou des limitations dans l’utilisation de vos flashs. Si vous êtes satisfait avec votre configuration, ne changez pas pour le plaisir de changer.
Je vous souhaite de belles photos avec votre flash et une autonomie augmentée.
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