7 conseils d’éclairage pour la photographie sous-marine

Namasté 🙏 les Amoureuses / eux 🥰 du Monde Sous-Marin🐠,

La photographie c’est écrire avec la lumière. Sans lumière, point d’image. La lumière est donc la base de votre art. Selon sa façon d’éclairer les sujets, le résultat peut changer du tout au tout. Dès lors, quels sont les meilleurs conseils d’éclairage pour réussir nos photos sous l’eau ? Je vous en livre 7.

Introduction

Une partie des conseils que vous allez lire ci-dessous ne nécessitent pas d’être sous l’eau pour les mettre en pratique. Cela veut dire que vous pouvez améliorer vos résultats, votre technique ou savoir-faire sans forcément toujours devoir le faire sous l’eau et sous la pression (si j’ose dire) d’un environnement difficile ou peu adapté aux vérifications et essais.

En ordre de bataille

Le premier conseil est de vérifier le bon fonctionnement de votre éclairage. La présence des batteries, leur état de charge, la connexion à l’appareil photo, le déclenchement (pour les flashs) lors de la prise de vue. Il est évident que pour bien éclairer, il faut un éclairage qui fonctionne. Si cela semble être trivial, il n’est cependant pas rare de voir un plongeur avec un flash sans batteries ou avec des batteries déchargées ou insuffisamment chargées. Il ne faut pas oublier les connecteurs: électriques ou optiques ils doivent être en bon état et permettre de transmettre un bon signal de l’appareil vers le flash. De même, une attention toute particulière doit être portée aux joints afin d’éviter toute entrée d’eau. Certains modèles ont des joints plus souples qui entraînent un risque plus élevé de sortir de la gorge.

Application : Durant la préparation du matériel, vérifiez l’état de vos câbles, effectuez au moins une photo test et regardez le résultat. Faites cela dans un endroit sombre où l’effet de l’éclairage pourra être visible. Le faire en plein soleil ne sera pas très probant.

Si vous en avez l’occasion, entre deux plongées, changez vos batteries. Ne le faite évidement que si les conditions le permettent. Evitez de faire cela sous la pluie dans un zodiac sur une mer agitée.

D’une façon générale, une configuration matérielle qui ne fonctionne pas comme elle le devrait va vous distraire de la création de vos photos, de la prise de vue, de la composition, de l’instant décisif. Vous serez perturbés, frustrés, énervés par ce matériel qui ne fonctionne pas, qui ne donne pas les bons résultats.

Conseil n° 1 : préparez et vérifiez que votre matériel fonctionne.

Le bon choix

Il y a pas mal de flashs sur le marché et tous ne sont pas égaux. Ils ont chacun leurs forces et leurs faiblesses. Il est intéressant de parler avec les revendeurs locaux mais aussi avec d’autres photographes. Les premiers pourraient être intéressés par vous vendre ce qui leur apporte le plus de marge pour payer leurs frais. Les seconds n’ont peut-être pas accès à autant de modèles que les premiers mais ils ont une expérience pratique avec ce qu’ils utilisent. Pour terminer il y a les forums de discussion sur le net. Ces différentes sources vous aideront à faire votre choix.

La puissance ou la couverture ne sont pas les seuls éléments qui peuvent entrer en ligne de compte. La qualité de l’éclairage est au moins tout aussi importante. Elle peut se décliner en différents aspects. L’homogénéité de la lumière sur la surface éclairée, la constance de la température aux différentes puissances, la capacité à rendre les couleurs (=CRI pour les lampes) sont des éléments à prendre en compte. L’homogénéité est, en première approximation, ce qui définira la qualité de la lumière. Une source la plus large possible (qui limite donc la “dureté” de la lumière) avec une couverture large et homogène permettra de bien éclairer les sujets. C’est bien plus important que la puissance. En première approximation, les flashs avec un tube annulaire donne une lumière plus douce que celle des flashs avec de petits rectangles à décharge. Les diffuseurs sont là pour compenser en partie cette faiblesse.

Un autre exemple, si vous comptez faire principalement des photos “macro” ou “proxy”, il vous importera plus d’avoir un flash compact qui prend le moins de place possible pour pouvoir le placer au mieux. La puissance n’est pas vraiment un critère puisque le flash sera tout proche du sujet. La taille, la puissance et le prix ne sont donc pas les seuls critères 😉

Conseil n° 2 : renseignez-vous avant d’acheter

Des jumeaux

Lorsque vous voudrez investir dans deux sources de lumières, équipez-vous de deux éléments identiques. Cela vous évitera d’avoir des éclairages différents (gauche / droite) rendant votre photo étrange. Bien sûr, au niveau de la puissance, cela peut se corriger de façon plus ou moins facile. Et plus souvent difficilement que facilement. Ceci est principalement dû au fait que

  1. Les flashs ont sans doute des puissances différentes. Donc un flash peut être dans sa zone de confort et l’autre en dehors de ses capacités.
  2. Les réglages de correction de puissance ne sont pas forcément les mêmes. Par exemple sur les Retra un cran = 1/2 diaphragme. Sur les Inon, un cran = 1/3 de diaphragme. Donc 2 crans Retra = 3 crans Inon. Et gérer cela en plongée, ce n’est pas se faciliter la vie.

Ensuite, des flashs différents auront très probablement des températures de couleur différentes. Si elles sont différentes et ne peuvent pas être ramenées à quelque chose de commun, vous aurez un côté de la photo plutôt chaud et l’autre plutôt froid. C’est ce qui peut aussi se produire si vous éclairez avec un mélange flash / lampe.

Conseil n° 3 : en cas de double éclairage, préférez du matériel identique

TTL ?

Le mode TTL est efficace pour la prise de vue descriptive, en macro ou portrait de poisson. Par contre dès que l’on souhaite créer des images plus personnelles, avec une vision particulière qui nécessite un éclairage plus créatif ou nécessitant des techniques d’éclairage plus avancées, le mode Manuel est LE mode à utiliser. En effet, comment l’appareil peut deviner que vous souhaiter sous-éclairer ou sur éclairer un sujet pour changer l’atmosphère, le rendu ?

Le mode TTL pourra donner des photos correctes, mais qui, comme le reste des automatismes, est une production “aléatoire contrôlée”, guidée par des algorithmes et des abaques emportés dans les mémoires numériques de nos appareils. 

Un dernier exemple si nécessaire, il arrive souvent que les flashs doivent éclairer avec des puissances différentes: le côté plus proche avec moins de puissance que celui qui est éloigné. Or le signal TTL envoyé est le même pour les deux flashs qui donneront la même puissance. Ok, il est possible de compenser le signal TTL sur le flash. Sans doute avec l’un ou l’autre essai: est-ce que je dois augmenter l’un ou diminuer l’autre ? On voit bien que dès lors on ne gagne rien par rapport au mode manuel. On y perd même puisque les réglages manuels sont consistants tandis que ceux en TTL peuvent varier en fonction des conditions et de “la bonne volonté” de l’appareil.

Conseil n° 4 : embrassez le mode Manuel

Les pinces de serrage

Nous n’y pensons pas souvent mais elles constituent une part importante du système d’éclairage sous-marin. Elles maintiennent ET articulent les bras qui positionnent nos éclairages. Leur bon fonctionnement (ou pas) dirigera notre envie (ou non) de bouger et d’adapter le positionnement des sources de lumière.

Si leur utilisation est compliquée, difficile, rébarbative, nous ne voudrons pas entamer la manœuvre, préférant laisser les flashs (ou les lampes) dans une mauvaise position créant une moins bonne (ou mauvaise) photo.

Donc, la maintenance de ces pinces est importante. De temps à autre, aspergez vos pinces de serrage avec du WD40 en les mettant dans un sac pour ensuite les laisser reposer dans ce sac durant une semaine ou deux (ou le temps que vous pouvez). Cela donne l’occasion à ce produit “miracle” de bien s’introduire le long des différentes parties (axes, ressorts, …). Ensuite vous les rincez et les séchez. 

Il faudra aussi les changer. Il arrive un moment où les ressorts et les alvéoles seront fatigués. Les pinces seront alors moins pratiques, moins efficaces. Vous devrez les changer après environ 300 plongées. 

De bonnes pinces permettent de facilement changer sa configuration (avec plaisir) et cela ne devrait pas être un frein. La lumière étant TOUT en photographie, il est crucial d’en prendre soin (qualité, puissance, orientation / positionnement)

Conseil n° 5 : Ayez de bonnes pinces de serrage

Les accessoires

Bien comprendre quels accessoires utiliser et quand. Il y a différents types de diffuseurs et ceux-ci ne sont pas équivalents ni à utiliser dans les mêmes conditions. 

Par exemple, les “diffuseurs dômes” sont vraiment pratiques pour la photographie CFWA (mise au point rapprochée au grand angle). Il répartissent bien la lumière en créant une belle grande source de lumière douce. Cela permet de bien éclairer uniformément le sujet proche en évitant des ombres marquées. Par contre pour des sujets plus éloignés, ils empêchent la lumière du flash de pénétrer dans l’eau. Ils enlèvent une bonne partie de la puissance (par la matière plastique elle-même) et la répartissent sur un plus grand volume (=> absorption et diffusion). Il y a donc aussi le risque qu’ils illuminent plus de particules.

Il y a aussi des diffuseurs ou des filtres qui changent la couleur pour la réchauffer ou la refroidir en fonction de l’eau dans laquelle nous plongeons. Ceci a déjà été abordé précédemment.

 

 

 

 

 

 

Différents types de diffuseurs (Vidéo)

Les différents types de diffuseurs

Pourquoi les diffuseurs de flash sont si importants ?

Conseil n° 6 : Utiliser les bons accessoires pour ce qu’ils ont été prévu de faire

Positionnement

Lorsque vous avez bien défini la configuration de votre éclairage pour les photos que vous voulez prendre, vérifiez régulièrement que les bras, les flashs (ou les lampes) n’ont pas bougé. En effet, il peut arriver que par un mouvement rapide, un coup de palme ou de coude, un rocher cogné, une pince un peu desserrée, le positionnement change involontairement. Les flashs pointent alors dans des directions différentes et inutiles. En prenant la photo vous vous en rendrez-compte, alors que cela aurait pu être évité en étant attentifs.

Flash éloigné= sujet éloigné
Flash proche = sujet proche

 

 

 

 

 

 

 

 

Un autre point relatif au positionnement des éclairages est de le modifier en fonction des prises de vue. Il n’y a pas de positionnement “magique” qui convient à toutes les prises de vue (horizontal, vertical, sujet projet ou éloigné, sur le sol ou en pleine eau). Il est normal de changer sa configuration. Ne soyez pas être “fainéant”.

Un plongeur expérimenté se repère par l’attention qu’il porte à la position de ses flashs.

Conseil n° 7 : soyez attentifs à la configuration de votre éclairage

Bonus

Un dernier conseil qui est valide pour différents aspects de la photographie (et pas que sous-marine) : regardez les images faites par d’autres photographes pour repérer l’éclairage, sa provenance, ses caractéristiques, …

Voici qui termine cette petite liste de conseils. N’hésitez pas à partager cet article si vous pensez qu’il peut aider d’autres plongeurs photographes.

D’ici votre prochaine lecture, je vous souhaite de belles photos bien éclairées 😉 

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