Focus rampant

Namaste 🙏 les Amoureuses / eux 🥰du Monde du Silence 🐠

Dans l’article sur la mise au point 1:1 sans engrenage, je vous ai parlé du “focus rampant” ou de la “mise au point rampante”. Technique très simple sur le papier, elle demande de la pratique pour vous offrir tout son potentiel. Je vous livre mon expérience et mes recommandations sur le sujet.

Principe

L’idée est très simple: en mode de mise au point manuelle, nous mettons notre sujet dans la zone de netteté en approchant l’appareil de celui-ci. Votre appareil ne fera donc pas le travail en automatique. Ce ne sera pas vous non plus qui activerez la bague de mise au point. L’appareil et la lentille resteront donc avec une distance de mise au point fixe et ce sera vous qui amènerez le caisson à la bonne distance du sujet pour qu’il soit net.

Vous  (ou plutôt votre caisson) “ramperez” sur le sol pour y arriver car en macro, cela se joue au millimètre près.

Intérêts

Quel est donc l’intérêt de faire cela ? Pourquoi diable se passer des automatismes de l’appareil et même, dans une certaine mesure, de la mise au point manuelle.

La rapidité

L’appareil ne doit pas faire la MAP, ni nous même. Nous devons juste bien placer l’appareil et cadrer comme nous le voulons. Ce placement doit de toute façon se faire : pour le cadrage, être dans la bonne zone de travail des automatismes, etc … avec un temps supplémentaire nécessaire pour faire la MAP. 

Mais, me direz-vous, sans les automatismes, il faut aussi prendre le temps de “bien se placer” au mm près pour avoir la zone de mise au point bien placée sur le sujet. C’est vrai, mais dans un cas comme dans l’autre, nous travaillons avec des sujets pas trop mobiles. La différence, c’est qu’avec la MAP automatique, à chaque fois que nous pressons sur le bouton de déclenchement, cela démarre une recherche, même rapide, de la MAP. Parfois, cela change tout dans l’attitude du sujet, même s’il se déplace lentement (ex. nudibranche). Bien sûr la photo ne sera pas floue, ou complètement ratée. Ce sera juste la petite différence qui fera que, par exemple,  le rhinophore de détachera bien sur l’arrière-plan ou sera moins contrasté avec l’arrière du corps.

Pas gêné par les particules

Puisque l’appareil ne cherche pas à faire ou à maintenir la MAP, il ne pourra pas être influencé par la présence de particules. L’appareil ne deviendra pas “fou” et vous ne serez pas agacé par le “patinage” du système d’autofocus. De plus, si vous définissez  une faible profondeur de champ (diaphragme ouvert, petite valeur), vous les rendrez moins visibles. La précision de la MAP étant assurée par vos soins en positionnant correctement le caisson. Il ne faut plus craindre la petite erreur du système d’autofocus.

Garantie d’être net

Avec la MAP automatique il arrive que le mécanisme “dérape” et se décale lors du déclenchement. Votre photo est alors ratée. Ceci se passe surtout si vous avez lâché le bouton déclencheur qui était à mi-course, et que vous le sollicitez à nouveau pour faire la prise de vue. Il passera part la “phase” de MAP. 

C’est pour cela que certains appareils permettent d’avoir un bouton de MAP séparé du bouton de prise de vue. Mais cela demande de “pianoter” sur votre caisson. Il y a alors un risque d’être décalé. Néanmoins, en faisant la MAP avec ce bouton et en le relâchant, vous êtes avec une MAP fixée qui ne bouge plus.

Dans les deux cas (MAP manuelle ou avec un bouton dédié) vous pourrez ensuite faire un ajustement (si nécessaire) en plaçant correctement l’appareil par rapport au sujet afin qu’il soit dans la zone de netteté.

Composition indépendante de la répartition des collimateurs

En fonction de votre appareil, vous avez des collimateurs de MAP répartis plus ou moins partout sur le capteur. Pour mon D800, c’est plutôt centré.

Zone de mise au point avec 51 points de contrôle – Nikon D800

J’ai en effet tout une bordure autour de la photo où il n’est pas possible de faire la MAP. Je suis donc limité pour faire la MAP de mon sujet sur l’un de ces collimateurs. Il faut alors que je bloque la MAP pour ensuite recadrer. Il y a un bouton pour cela. Sur terre, en dehors du caisson, c’est très pratique. Sous l’eau, dans le caisson, ce n’est pas toujours évident. Surtout en super-macro où l’on n’est pas toujours bien placé. Il faut se déplacer un tout petit peu, faire attention à son matériel, sa bouteille, aux autres vivants qu’il ne faut pas écraser, etc … sans lâcher le bouton qui maintient la MAP. 

Comme dans le paragraphe précédent, il est aussi possible de séparer la MAP du déclencheur et d’utiliser un autre bouton pour cela. Dans les deux cas, c’est pianoter un peu plus sur le boitier avec les difficultés ergonomiques mentionnées.

Conclusion

Cette technique est supérieure aux automatismes car nous avons plus de précision et de rapidité. Or, aux forts grossissements les particules rendent fou le système automatique de focus de l’appareil. Même lorsqu’il y en a peu, l’appareil peut choisir un autre endroit que celui souhaité ou tout simplement avoir du mal à faire la mise au point car il n’y a pas assez de contraste ou de lumière.

Cette technique est donc très utile en combinaison avec la mise au point manuelle, lorsqu’elle est possible. Dans le cas contraire, je vous invite à lire mon article sur la mise au point au rapport 1:1 sans engrenage.

Pour terminer, cette façon de faire n’est pas la panacée universelle. C’est un outil à avoir dans sa besace des techniques de prise de vue macro et super-macro car elle permet d’aller plus loin que les automatismes de nos appareils.

A noter:

Une adaptation de la MAP manuelle pour prendre un peu de recul et changer le cadrage reste possible et recommandé si cela est dans votre intention de changer la composition. Le rapport de grossissement maximum n’est évidemment pas la garantie d’une bonne photo.

D’ici votre prochaine visite sur ce site, je vous souhaite de longues plongées pleines de belles photos en mode manuel.

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