Pratique Macro sur la côte Adriatique Slovène (Vidéo)

Bonjour les Amoureuses / eux du monde du silence?,

Lieu de plongée à côté de Piran.

Lors de mes vacances d’été je suis passé par la Slovénie. Ce pays a un tout petit morceau de côte en Mer Adriatique (la partie de la Méditerranée à l’Est de la botte italienne). Ayant déjà plongé en adriatique en Croatie et ayant un peu parcouru Internet pour trouver quelques somptueuses photos des sites présents, j’ai décidé de ne faire que de la Macro. Le port industriel de Kopper?, les estuaires pleins d’alluvions, les industries italiennes☠, la sur-pèche, … ne laissent pas beaucoup de chance à la vie subtile et fragile de se développer.

Le port industriel de Kopper

J’y ai plongé parce que j’y étais. Je n’irai pas là-bas pour des vacances dédiées à la plongée. Du moins pas sans un programme drastique et respecté de protection et de développement des fonds sous-marin: en Slovénie, Italie et Croatie. Mais vu que la protection de la nature est contraire à la croissance du sacro-saint PIB, ce dernier pouvant être vu comme la nouvelle religion de notre monde, je n’y crois pas. Ce qui est malheureux car la Slovénie est un pays rural, très nature avec la montagne, la campagne et des randonnées magnifiques. La surface est donc plus belle que sa partie immergée.

Je me suis malgré tout fait plaisir avec mon Reflex (D800), le 105 macro, les deux flashs Z-330 de chez Inon, les snoots adaptés et les bras de chez Flex-Arm (Lire aussi l’article « Flex-Arm : Pratique en photographie Macro ? »). Une configuration matérielle « légère » pour des vacances en famille. J’aurais pu prendre le Sony RX100M5 pour être plus polyvalent. Toutefois, à l’approche du championnat du Monde de Photographie sous-marine à Tenerife, je voulais me concentrer sur un seul appareil. J’ai fait ce choix car les plongées possibles ne sont pas légions. Je me concentre donc sur ce qui m’est donné. Et j’ai bien fait.

Visibilité
Une seiche dont les couleurs manquent de saturation. Pour avoir la seiche en entier, je devais être à bonne distance avec un 105 mm. Il y avait donc pas mal d’eau entre l’objectif et le sujet. De plus, l’eau chargée absorbe les couleurs et diffuse la lumière. Ceci explique pourquoi la photo manque de piqué.

La visibilité était … mauvaise. Du moins pour la méditerranée. Quelques mètres: deux à trois. La visibilité variait au cours de la plongée: des passages assez clairs et puis le brouillard. En général, l’eau était laiteuse. Ce qui pour les photos était ennuyeux car les photos sont alors voilées, dé-saturées, plates. Même pour de la macro. Le 105 mm laissait une couche d’eau trop importante. J’aurais peut-être dû prendre le 60 mm, mais les sujets ne m’aurait pas laissé les approcher suffisamment pour un grossissement maximal. Bref, des conditions un peu comme une « Zélande » très moyenne avec plus de lumière.

Température

De ce côté, je n’ai pas eu froid: 28°C. Même avec ma combinaison d’il y a 20 ans, simple couche 6 mm avec une grande tirette peu étanche, j’ai eu trop chaud. Il faisait entre 32 et 35°C sur la plage, et les 28°C ne me rafraîchissaient pas vraiment. Vu le peu de profondeur et la température, je suis resté chaque fois 105 minutes sous l’eau. Que du bonheur de ce côté là.

Intérêt: faune / flore / géographie
Un gobie à lèvres rouges

En Slovénie c’est peu profond. Leurs eaux territoriales (limitées) descendent au mieux à 38 mètres. Rien à y voir à part un bloc de béton témoin commémorant la guerre d’indépendance. Je n’y suis pas allé. De plus, c’est proche du trafique maritime. Depuis la plage, vous pouvez trouver 10 à 15 mètres, voir 20 mètres en certains endroits. Proche du rivage, quelques roches permettent d’avoir une vie un peu plus développée: des éponges, des crustacés, des petits poissons comme des blennies ou des cabots. Cette partie « récif » va de 4 mètre à 7 mètres en pente plutôt douce. Il ne faut pas s’attendre à une morphologie de type « tombant ». Après, cela descend tout doucement sur du sable. Sur ce sable, il y avait un peu de posidonies et beaucoup de nacres. Ces dernières sont protégées pour leur rareté (même si sur les différents endroits ou j’ai fait aussi de l’apnée, il y en avait pas mal) et parce qu’elles filtrent plusieurs litres d’eau par heure (jusqu’à 15 litres pour les plus grandes).

Sur le site choisi, il y a une série de petites épaves qui font l’intérêt de plonger à cet endroit. Petits voiliers, bateaux de pêche, moto, voiture, … cela me rappelle les carrières belges… avec de l’eau salée, plus chaude, plus lumineuse. Le site du club de plongée contient une carte interactive instructive.

Pour ma part, je me suis contenté d’explorer minutieusement une épave et les rochers environnants. J’y ai trouvé différents sujets dont un hippocampe. Selon le club de plongée, il y en a pas mal car il y a deux ans, ils ont placé un exemplaire jaune et un noir, mâle et femelle. Ils se sont reproduits et ont proliféré en s’hybridant. L’exemplaire que j’ai photographié aurait gagné la couleur d’un hippocampe noir et les couronnes de l’hippocampe jaune. N’étant pas un expert de cette espèce, je ne peux le confirmer. Pour ce que j’ai lu, la couleur n’est pas une caractéristique. La longueur du nez, la couronne et la présence de petites taches claires sont quant à eux des signes distinctifs. Il y aurait aussi sur le site, un hippocampe albinos: blanc aux yeux rouges.

Le club de plongée

Il n’y a pas beaucoup de centres de plongée et leur accès n’est pas toujours aisé. Dans la ville de Piran, il y a bien un club, situé au bord de l’eau, mais il réside dans une zone piétonne. L’accès avec son matériel est donc difficile. Lors de la visite familiale de Piran et son bord de mer, j’ai trouvé dans le village jouxtant Piran: Fiesa, un petit club également au bord de l’eau mais plus accessible et proche des zones de parking.

Il s’agit de centre de plongée « Sharky Diving Center ». Ils ont l’équipement nécessaire, l’encadrement si souhaité et ne vous embêtent pas vraiment questions formalités & administration. Les prix sont raisonnables. J’ai payé 17 € par plongée: 8 € pour l’utilisation des services du club (douche, rinçage du matériel, informations sur le site de plongée, …) et 9 € pour une bouteille de 12 litres bien remplie à 200 bars. J’avais avec moi le reste de mon matériel.

Leur site web: http://sharky.si/en.html#Sharky

Leur page facebook: https://www.facebook.com/sharkydiving

Reportage vidéo

Découverte des plongées et des résultats en vidéo:

D’ici le prochain article, je vous souhaite de bonnes plongées remplies de photos qui vous auront fait progresser.

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One Comment

  1. Bonjour,
    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article, parceque c’est effectivement là, à Fiesa que je fais la majorité de mes plongées, notament pendant l’hiver (Fiesa se trouve à 125 km de ma maison à Ljubljana). Les épaves sont toujours intéressantes, mais, vous avez raison, la visibilité est mauvaise, heureusement un peu plus supportable pendant l’hiver, particulièrement en février… Je vous souhate encore de très bonnes plongées ainsi que des activités photo sous l’eau…
    Cordialement
    Matjaž

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