Bonjour Les Amoureuses / eux ❤ du Monde du Silence 🦀,
Lors des derniers ateliers que j’ai animé, il y avait un intérêt particulier pour les détails de la mise en place de l’appareil photo 📸dans son caisson. Bien que les étapes principales sont les mêmes, en fonction de l’appareil et du caisson, nous aurons des petites particularités. C’est pourquoi dans cette série d’articles, je vais donner les exemples de différents appareils dans différents caissons et suivre le principe général tout en soulignant les spécificités.
Le timing & Batteries

Pour ma part, je prépare mon matériel le plus en avance possible. Lors de plongées habituelles (les week-ends, en semaine, …. hors vacances), la préparation se fait la veille. Pour les batteries, cela peut se faire l’avant-veille pour qu’elles soient chargées lors de la préparation du matériel. Evidemment, lors de séjour plongée-photo, un double jeu de batteries est important pour permettre de charger un jeu pendant que l’autre est utilisé.
Tout ceci dépend aussi de la rapidité de la charge et du niveau de décharge de la batterie à charger. Une mise en charge le matin pour une préparation l’après-midi pour une plongée le lendemain matin est un timing impeccable.
Ici je parle bien de toutes les batteries possibles: appareil photos, flashs, lampe pilote, lampe de plongée, caisson, …
Note: Souvent dans les caissons il y a une pile (ou une batterie) pour le système de sécurité de l’étanchéité / détection d’entrée d’eau. Des systèmes de triggers à LED pour commander les flashs externes demandent aussi de recharger une petite batterie ou de placer une pile. Il ne faut pas les oublier.
L’appareil
Ce qui est décrit ici est en général effectué la veille de ma plongée.
La première chose dont je m’occupe, après la mise en charge des batteries, c’est l’appareil.
- Placer la / les carte.s mémoire
- Formater la / les carte.s mémoire
- Placer une batterie précédemment chargée à 100 %
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Le boitier et l’objectif avec son engrenage en place. Choisir l’objectif que je vais utiliser
- grand-angle linéaire 16-35 mm
- fish-eye 8-15mm
- macro 60 mm
- Macro 105 mm
- Un jeu de bouchons pour l’appareil et l’objectif lorsqu’il faudra placer le boitier nu dans le caisson (pour les réflex)
Note : Certains objectifs ont des interrupteurs spéciaux qui peuvent limiter leur fonctionnement. Par exemple, le 105 mm a une limitation 0.5m à l’infini ou FULL. Dans le premier cas, je ne pourrai pas faire une mise au point inférieure à 50 cm. Pas pratique sous l’eau. Donc, il faut s’assurer que ce n’est pas actif. D’autres objectifs peuvent avoir des spécificités de ce type.
Le caisson
Il s’agit ici de préparer les différentes parties du caisson et des outils qui peuvent m’être nécessaires pour l’installation.
Quelque soit le caisson, j’ai quelques « outils » qui me sont nécessaires. Je les range dans une boite qui m’accompagne toujours. Vous trouverez tous les détails de ma trousse d’outils dans cet article: Ma trousse de secours pour la photo en plongée
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Quelques « outils » indispensables pour préparer le caisson. La brosse à dents
- La graisse silicone
- La pompe à vide (le cas échéant)
- Une clef Allen (le cas échéant – Ex. Hugyfot)
- Une serviette en microfibre
Je m’assure ensuite d’avoir avec moi les différentes parties de mon caisson:
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Chaque objectif à un engrenage spécifique en fonction de sa taille et de son diamètre. Les deux parties principales du caisson lui-même
- Le port plan ou le dôme pour l’objectif choisi
- La bague d’extension éventuellement nécessaire pour l’objectif choisi
- L’engrenage qui permet d’actionner l’objectif (la focale pour les zoom ou mise au point pour les focales fixes)

Note: j’ai annoté les bagues d’extension et mes engrenages pour savoir à quoi elle correspondent
Avant de passer à la suite je vérifie l’état des joints. Si cela semble nécessaire, je:
- retire les joints de leur gorge,
- nettoie la gorge avec la brosse à dents,
- graisse les joints avec du silicone adéquat et
- replace les joints
Je fais cela environ toutes les 4 à 5 plongées. Par contre, à chaque fois je passe la brosse à dents sur les joints en place pour m’assurer qu’ils soient propres et exempts de poussières, poils, sable, …
L’assemblage
Ici, cela diffère fort d’un modèle de caisson à l’autre et je me réfère aux prescriptions du fabriquant.
Pour les compacts, c’est assez facile, en général on place l’appareil dans le caisson et il trouve directement sa place. Il suffit ensuite de refermer le caisson.

Pour les Réflex et hybrides, on doit en général attacher une platine sur le dessous de l’appareil pour qu’il s’installe correctement dans son caisson. Cela se fait généralement boitier nu (sans objectif). Selon les caissons, il est possible de mettre l’appareil en place avec l’objectif dessus ou pas. Cela peut aussi dépendre de la taille de l’objectif par rapport à l’ouverture du caisson.

Selon les caissons, il peut y avoir des interrupteurs qui doivent être placés dans certaines positions pour pouvoir bien placer l’appareil sans forcer et donc sans risquer d’avoir de plier ou abîmer certaines parties du caisson ou de l’appareil. Par exemple avec le caisson de chez Hugyfot, il y a 3 positons à bien vérifier:
- l’interrupteur principal sur « ON »,
- le sélecteur de photo / vidéo,
- le sélecteur de mode d’auto-focus.
Avant de fermer le caisson, je vérifie que le système de détection d’humidité est actif. Ce système peut aussi être couplé à un système de détection de fuite par variation de pression.
A noter:

depuis quelques temps, j’ajoute un petit sachet de « silicagel » pour absorber l’humidité qui se formerait suite à des variations de conditions (température et humidité) et qui entraînerait un déclenchement intempestif du détecteur d’humidité à l’intérieur du caisson.
Une fois l’appareil dans le caisson et l’objectif installé, je place les extensions (le cas échéant) et le dôme ou le port plan.
Premier test
Avant d’aller plus loin, je fais une première batterie de test.
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L’engrenage de l’objectif est bien en prise avec celui de la commande du caisson. Fonctionnement de l’engrenage: zoom ou mise au point (les engrenages sont bien en place)
- Je vois à travers l’objectif (le capuchon est bien retiré)
- Test de l’une ou l’autre commande critique (cf. Note 1)
- Je fais une mise au point proche (très proche pour le macro) et éloignée (la mise au point fonctionne) – (cf. Note 2)
- Je prends une photo avec le flash (la prise de vue est possible, le flash fonctionne)
- Je vérifie l’enregistrement de la photo sur la / les carte.s mémoire (elles sont présentes et fonctionnent bien (Cf. Note 3)
A ce stade, si tout va bien, on passe à la suite. Ces premiers tests évitent de devoir revenir trop en arrière si on les faisaient plus tard. Cela ne prend pas plus d’une dizaine de secondes et permet d’éviter de perdre des minutes par la suite. Le pire, c’est de ne rie vérifier et de pester durant toute la plongée 😤
Note 1 :

Sur mon boitier D800 avec le caisson Hugyfot, la commande MF / AF (mise au point manuelle ou automatique) est un peu délicate (Je l’ai déjà mentionné plus haut). Sa position dans le boitier doit être correcte. Une petite vérification est importante pour s’assurer que l’on peut se mettre dans l’une ou l’autre position. Selon votre caisson et appareil photo, il peut être intéressant de faire l’une ou l’autre vérification.
Note 2 :

Également mentionné précédemment, certains objectifs ont des interrupteurs spéciaux qui peuvent limiter leur fonctionnement. Par exemple, le 105 mm a une limitation 0.5m à l’infini ou FULL. Dans le premier cas, je ne pourrai pas faire une mise au point inférieure à 50 cm. Pas pratique sous l’eau ! Donc, il faut s’assurer que ce n’est pas actif et que l’on est bien capable de photographier à moins de 50 cm. L’interrupteur doit donc bien être sur « FULL ».
Note 3 :
Je configure en général l’appareil pour qu’il enregistre sur une carte une version RAW de chaque photo et sur l’autre carte une version JPG (que je n’utilise en général pas, sauf lors des compétitions). Je vérifie donc que les deux cartes enregistrent bien les photos.
La dépressurisation

Evidement tous les caissons n’ont pas ce système de vérification de l’étanchéité. C’est généralement une option qui engendre des frais supplémentaires (180 à 250 €). Je n’ai pas cette option sur mes premiers caissons … car cela n’existait pas. Je ne l’ai pas non plus pour mon petit Sony RX-100-M5. Par contre, je l’ai sur pour mon D800 et mon Z9. Pour moi, le prix de ce qui est protégé a son influence.

Donc, le cas échéant, j’aspire une partie de l’air présent dans le caisson jusqu’à ce que l’indicateur me dise d’arrêter.
C’est à cause de ceci que je fais l’installation la veille de la plongée. De sorte que s’il n’y a pas de fuite durant les 12 à 24 heures avant la plongée, le caisson est étanche. Si vous n’avez pas ce système, pas de souci. Vous pouvez tranquillement faire cela quelques heures avant de plonger. Surtout dans un environnement clame et contrôlé. Je vous invite à lire cet article si vous ne l’avez pas encore lu ou si vous ne l’avez plus en tête Bien préparer son matériel photo
Les Flashs
La préparation des flashs peut se faire avant le caisson. Elle est indépendante de l’installation de l’appareil dans le caisson. C’est vous qui décidez.
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Le sens d’installation est important pour que cela fonctionne. Mettre des batteries récemment chargées à 100%
- Attention au sens de l’installation
- Vérifier les joints – Nettoyer et graisser si nécessaire
- Tester le déclenchement si le modèle le permet (ex. Retra)
- Installer les flashs sur leur bras pour qu’ils ne doivent plus qu’être accrochés au caisson

Le test ultime
Je connecte les flashs au caisson et je prends une photo avec déclenchement des flashs. De la sorte, je vérifie que les flashs externes déclenchent bien à la prise de vue. Je vérifie aussi que la photo est bien présente.
Les accessoires
Vous pouvez aussi avoir des accessoires pour vos flashs ou votre appareil. Il faut les préparer ou les installer.
- Pré-objectif macro – super-macro
- Pré-objectif grand angle
- Flip porte pré-objectif
- diffuseurs pour les flashs
- Snoot
- Passe-partout pour snoot
- Anneaux réducteurs
- Caches pour expositions multiples



Le rangement
J’éteins tout, je détache les bras et je range le tout dans une caisse. Je fais comme une lasagne:
- Boite à outils
- Essuie
- Caisson (appareil éteint)
- Essuie
- Flashs (éteints)
- Essuie
De la sorte mon matériel est protégé des chocs et des frictions. De plus j’ai de quoi essuyer mon matériel après la plongée ✨.
Je vérifie également que ce qui peut être éteint l’est bien pour ne pas consommer de la batterie inutilement.
De plus, si je plonge en mer, je prends également avec moi : Un rinceur compact de matériel photo pour 0 € en moins de 5 minutes
Pour terminer, je vous donne ici un lien pour télécharger un fichier de type « feuille de calcul » avec les éléments à vérifier lors de la préparation de votre matériel. Il peut vous servir de base pour créer la check-list adaptée à votre matériel.
Je télécharge l’exemple de check-list format « Excel »
Je télécharge l’exemple de check-list format « Open Document »
Comme toujours, j’espère que ce partage vous aidera à éviter certains risques et à profiter pleinement, l’esprit tranquille, de vos photos en plongée.
Si vous ne l’avez pas encore fait, n’hésitez pas à télécharger gratuitement mon livre numérique “4 étapes pour réussir ses photos macro sous l’eau”.


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