Salut les Amoureuses / eux du Monde du Silence !
Je voudrais partager avec vous un point important relatif à la création de vos images. Toujours dans la catégorie “Composition de l’image” ou “Langage visuel”. Comme lorsque vous parlez, une phrase courte permet d’en capter plus facilement le message, une photo simple la rend plus lisible.
Pour rendre votre photo simple, une des solutions est d’isoler votre sujet, le rendre évident et seul sur la photo: sans distraction aux alentours. En montrant clairement le sujet, la photo a plus d’impact. Votre message passe plus efficacement. Bien évidemment, la toute première chose à clarifier est ce qui est le plus important pour vous dans ce que vous voyez. Qu’est-ce que vous voulez montrer.
Cette isolation peut se faire de différentes façons. Je vais vous en décrire quelques unes sans que cela soit exhaustif. De plus, ces méthodes peuvent être combinées.
Afin d’isoler notre sujet, nous allons donc exclure de la photo tout ce qui n’est pas important, qui n’est pas notre sujet.
L’objectif
En choisissant notre objectif, nous pouvons exclure des éléments. Pour rappel un grand angle (courte focales (8mm à 35 mm en équivalent 24-36) inclut plus d’éléments dans la photo par le fait qu’il “voit” large.
Donc, à l’inverse, un objectif de plus longue focale (50 à 105 mm), voit son champ de vision se rétrécir. De facto tout une partie de l’environnement est exclut de la photo.
Le cadrage
En nous approchant du sujet, nous lui donnons plus place dans la photo et donc plus d’importance car il y a moins d’espace pour le reste. Un cadrage serré permet de mettre en valeur votre sujet.
En combinaison avec le point précédent, un objectif macro permet de se rapprocher fortement du sujet tout en gardant un angle de vision plus étroit.
L’espace négatif
Nous pouvons également créer un focus vers le sujet principal en assurant une absence d’intérêt en dehors de ce dernier. C’est ce que l’on appelle l’espace négatif. Cet espace négatif, permet d’isoler notre sujet, même lorsque nous utilisons un grand-angle. Le champs de vision peut-être plus grand, mais en dehors de notre sujet, la photo sera dénuée d’intérêt pour notre regard. Nous sommes aussi programmé pour détecter les contrastes (clair sur sombre, ou l’inverse).
Il y a plusieurs façon de mettre cela en oeuvre.
Le positionnement: en se déplaçant et en choisissant un point de vue de notre sujet qui élimine les sujets secondaires ou ce qui pourrait venir distraire le regard. Il faut alors tourner autour du sujet, monter, descendre, avancer, reculer, etc … Bref, profiter de cette liberté que nous avons de nous déplacer dans les trois dimensions du Monde du Silence.
L’éclairage: surtout avec un éclairage artificiel, il y a des possibilités de mettre notre sujet en lumière tout en laissant le reste dans l’obscurité. Nous jouons là-aussi avec le câblage de notre cerveau qui aime le clair par rapport à l’obscurité.
Avec une lumière artificielle, il faut choisir un éclairage qui couvre au plus juste notre sujet. Une lampe a généralement un faisceau plus étroit qu’un flash et peu jouer ce rôle de “spot” comme au théâtre ou sur les scènes lors des concerts. En exposant notre photo pour le sujet qui est plus éclairé que son environnement, ce dernier devient sombre.
N.B. Vous trouverez les notions essentielles à la mesure d’exposition dans mon article “Comment choisir son mode de mesure d’exposition”
Avec un flash, vous pouvez ajouter un snoot, ce cône qui réduit l’angle de diffusion à un cercle plus ou moins grand.
En lumière naturelle, il faut trouver un endroit ou l’arrière plan est naturellement plus sombre que le sujet. Cela peut-être par l’ombre d’un surplomb, celle d’un arbre ou d’une falaise émergée. Ceci est plus rare et moins flexible.
La profondeur de champ
Comme nous sommes également câblés pour repérer ce qui est net par rapport à ce qui est flou, en assurant que notre sujet soit net et le reste soit flou, nous clarifions notre intention. Nous pouvons obtenir cela en réduisant notre profondeur de champ, c’est à dire en ouvrant notre diaphragme (vers un “f” plus petit). Si nécessaire, je vous invite à (re)lire l’article sur le sujet: “Mise en pratique – La profondeur de champ“
Les couleurs
Si les couleurs sont trop distrayantes, vous pouvez passez en noir et blanc. Vous pouvez aussi dé-saturer partiellement (par exemple grâce à Lightroom) pour ne laisser que quelques couleurs ou une seule. Il est aussi possible de dé-saturer la photo à l’exception de votre sujet.
En conclusion:
- Il faut tout d’abord identifier ce que vous voulez montrer.
- Ensuite vous utilisez une ou plusieurs des méthodes pour isoler votre sujet
L’idée est de simplifier votre photo en éliminant tout ce qui ne contribue pas au message ou à l’histoire que vous voulez raconter.
Action !
Prenez votre appareil, testez une (ou plusieurs) de ces méthodes et dites-moi dans les commentaires ce que cela vous a apporté.
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